Hivernale des Templiers: Trail de L' Astragale

Il y a dans toute saison des courses qui comptent.

Comme pour L' Infernal Trail des Vosges.

C’est un projet de quelques mois qui s'est concrétisé ce week - end. Parti d'une idée simple avant les grandes vacances, nous nous sommes retrouvés à une dizaine embarqués pour l'Hivernale des Templiers. Pour différentes raisons: finir la saison, courir une longue distance, voir comment sont les chemins de l'Aveyron et passer un bon moment ensemble.

Tous ces ingrédients ont abouti à un ce que je vais vous compter au travers de ma course.

Un voyage sans encombres, un gite situé à Le Caylar à quelques encablures de Roquefort sur Soulzon

La météo des derniers jours a été particulièrement défavorable. Une dépression a traversé la France et les massifs ont été arrosés de neige. L'Aveyron et le Larzac n'y ont pas échappé.

Mais se sont les températures qui nous ont préoccupé le plus.

Avec une bise soufflant en rafales soutenues dès notre arrivée sur le plateau, il y a eu des discussions sur les tenues à adopter.

La majorité a opté pour collants et 3 couches plus veste. Il y a des fous en short.

Je choisis de partir léger: corsaire et débardeur Compressport, maillot du club et une veste Gore windstopper. Les manchons de compression tiendront mes mollets au chaud. Altra Lone Peak 3.0 pour tailler les chemins.

Départ vers le départ, il fait - quelque chose C°, peu importe, l'ambiance et glaciale. Déposer le sac à la consigne et se dire que des habits propres et chauds seront à l'arrivée.

La citadelle de La Couvertoirade est figée et un long ruban de coureur s'ébroue sur le coup de 7h du mat'.

La neige crisse et craque sous les pieds, ce son est agréable. Le peloton s'étend sur le causse.

la lune est rousse. Le vent lamine les les visages.

Il y a un premier ravito, une halte avant le premier vrai ravito en dur: les barres de céréales sont gelées, je me rabat sur de la pate d'amande et je prend quelques gels acr il est impossible de croquer quoique que cela soit. Le 20ème km se pointe lors d'une première descente fort agréable, entre les buis.

Fondamente: 1er ravitaillement, il faut boire car les flasques sont gelées, il faut manger car il est déjà 9h et le petit dej' est déjà  loin. Tartine au Roquefort, bananes, 1/2 litre de St Yorre et on y va.

Droit dans la pente !

Arrivé sur le bord du plateau, un long calvaire vers Le Viala du Pas de Jaux dans le château  et le ravito situé au km 41 commence.

Il faut courir et cela semble de plus en plus improbable. Au fur et à mesure, mon envie et mon plaisir sont emportés par les rafales de vent glacées. La bordure du plateau est glissante, il y a des devers sur de petits singles tracks nécessitant beaucoup d'attention, et la ligne droite vers le ravitaillement n'en fini plus. L'idée d''arrêter fait doucement son chemin, s'insinue en moi comme le froid.

C'est donc comme cela que je m'assoie dans un coin, avec un bol de soupe et les idées en vrac. De nouveau, la routine reprend le dessus et me fait revenir à la réalité: manger, un peu de tout et dans le desordre, je pioche, salé et sucré... puis boire car c'est cela qui fait défaut avec des embouts de flasques gelées - sauf celle dans laquelle j'ai glissé une tablette de GU hydra et qui ne sauvera à plusieurs reprises.

Je repars requinqué, lunettes de soleil sur le nez puisque le jour s'ouvre. Longue ligne droite encore, je m'oblige un tempo, 5/6 km, je discute avec un gars de choses et d'autres, de courses surtout.

Au 48ème km, je dois lever le pied. Mais le paysage est fantastique.

Descente. A fond, 3km jusqu'à Lapanousse de Cenon. Single track rustique. Pierres, verglas, feuilles, virages serrés...Mes guiboles répondent, ma tête est redevenue le maitre de la machine.

C'est l'heure de l'apéro, une soupe pour feter cela, une bise à la copine qui est engagée sur le marathon avec son pote.

La même recette: de tout, dans le désordre et pour finir de l'eau.

La montée suivante se fait au pas de charge: 2km/200m de D+, il reste un bonne dizaine de km. Il y a beaucoup de coureurs du marathon. Il faut slalomer entre eux.

Une combe offre de nouveau une petite descente puis remontée sur le causse pour atteindre le cirque de Tournemire.

Le chemin en lacets est l'occasion de laisser parler la poudre. A doooooooooonnnnfff'.

Je sais que nous allons faire plus de 62 km, que je ne rentrerai pas en moins de 7h. Le remontée après Tournemire est sévère. Autour de moi, les coureurs soufflent et souffrent.Pour rejoindre Le Combalou, c'est 1km/200D+.

La délivrance est proche, le descente rapide, je laisse les coureurs à la queue leu-leu. Traversée de Roquefort, je retrouve le coureur qui m'a accompagné après le 41ème km. Dernier escalier ....

Je retrouve les copains, ceux qui ont été arrêtés par le froid, ceux qui arriveront transis de froid.

Les podiums défilent.

Mon résultat est plus que satisfaisant: 75ème/686 arrivées & 32ème M1/247.

L'objectif est atteint: faire un top 100. Les Altra Lone Peak 3.0 ont fait le job.

Cette année a été riche en courses, en rencontres, en surprises.... 2018 s'annonce intense !

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