Transgrancanaria 360°

Publié le par Jean Lempereur

Il est temps de revenir sur ce voyage de 4 jours et 3 nuit autour de l'île de Gran Canaria.

Il y a quelques mois, après avoir bouclé l'Infernal Trail des Vosges et ses 200 km et 10000 D+, je cherchais un autre défi.

Pour avoir lu l'histoire de Luca Papi, son finish en 2017 et ayant déjà foulé la Transgrancanaria il y 3 ans, je signais pour cette folle distance fin 2017.

La préparation physique ne s'est jamais vraiment arrétée, seule une semaine de repos en décembre 2017 après l'Hivernale des Templiers a constituée un moment de répit. Les terrils de Loos en Gohelle sont devenus en janvier un terrain de jeu hebdomadaire.

 

Transgrancanaria 360°
Transgrancanaria 360°
Transgrancanaria 360°

Puis il s'est agit de s'approprier le profil de cette course et de préparer les sacs et tout le matériel obligatoire.

Cela a constitué en soi un petit défi puisque je me devais de partir chaussure au pied avec un seul bagage cabine.

J'ai donc calculé au plus juste les sacs que je retrouverais aux 5 bases vies jalonnant le parcours: vêtement, nourriture à emporter, batteries de frontale batteries nomade...

Une tenue seche à chaque étape est essentielle tant pour le confort physique que moral.

L'investissement est conséquent: sur-sac de couchage, veste de pluie, sac de course, pull chaud mais léger...Tout cela me servira pour les autres courses à venir, j'ai aussi profité de la période des soldes et des promotions sur le web.

Transgrancanaria 360°

Au cœur de la course:

le départ mercredi matin s'est fait au soleil§. Arrivé la veille, j'ai pu préparer sereinement mes sacs. Petit bémol, je me suis retrouvé avec une lentille de vue sur deux m'obligeant à partie avec les lunettes de vue. La casquette s'est révélée très utile d'autant plus que cette première journée a été très ensoleillée.

Parti trop rapidement, comme d'habitude, j'ai été rattrapé par le manque de concentration. Un arrêt et l'ingestion d'une eau trop froide ont provoqué nausées et spasmes jusqu'au premier ravitaillement.

L'arrivée à Artenara signait l'accomplissement de la partie la plus ardue de la course en terme de dénivelé/distance.

Une première période de sommeil d'1h30 me permet de repartir avec Mihaï qui deviendra un compagnon de route jusqu'à samedi.

La nuit et la journée de jeudi nous conduit jusqu'à Las Palmas de Gran Canaria, en passant par Guia. Nous profiterons de cet arrêt pour dormir et repartir dans la lumière de l'après midi. Nous repartirons peut être un peu vite mais "dans la course", mes pieds commencent à souffrir.

Nous arrivons avec d'autres à Las Palmas dans la nuit de jeudi à vendredi, la navigation a été rendue difficile par des aménagements, nous avons du faire un peu les équilibriste au dessus de la mer. De plus, la sortie d'un barranco (ravin , canyon) sans fin est venue effritée ma volonté, et le sommeil s'est invité provoquant des pertes d'équilibres.

Vendredi matin, départ de Las Palmas à petites foulées, visite de la ville et de nouveau nous nous enfonçons dans l'interieur de l'île, je suis seul et j'avance accompagné d'un peu de pluie.

Cette partie propose des chemins moins caillouteux, la navigation à la montre - puisque le parcours n'est pas balisé - est plus facile. J'arrive à Valsequillo relativement serein car je sais que je vais désormais rejoindre l'arrivée. Je m'accorde une heure de sommeil et repars avec un coureur d'origine péruvienne. La pluie est légère, nous faisons l'accordéon puis finissons par former un groupe de 4.

Les montée et descente vers Santa Lucia resteront gravées dans mon esprit : avec d'entamer cette avant dernière montée, une courte descente sur un chemin défoncé vient achever ce qu'il me restait de pieds. La remontée se fait entre légères hallucinations et gros coup de colère , ce qui nous permet de rejoindre une crête qui nous exposera à un vent froid et soutenu.

Le chemin nécessite une attention de tous les instants, ma lampe frontale fait des siennes (heureusement, j'en ai une de secours), je n'ai plus rien à grignoter...L'arrivée à Santa Lucia est douloureuse mais salvatrice. deux sandwiches et une assiette de riz plus tard, je file dormir 1h30 avant d'attaque le dernier marathon.

Dernier effort dans la lumière du matin, le soleil ne donne du pep's pour la difficulté finale. Nous arrivons sur un long plateau qui descend vers la mer. Et en fait cela sera cela la dernière difficulté tellement mes pieds me font souffrir. Les discussions sont décousues, il n'y a plus vraiment de plaisir.

Le bruit des vagues et des enfants jouant dans l'eau m'accompagnent jusqu'à l'arrivée, je passe inaperçu dans cette foule de maillot de bains et de tongs.

La délivrance est fugace tellement je suis dans un état second. Mais le fait est que je suis FINISHER après 79h20 de course.

Courir ensemble est essentiel lors de tels périples. Mihai et moi avons passé de bons et de mauvais moments, je l'ai perdu sur la fin du parcours. mais il est un des très bons souvenirs de cette aventure.

Courir ensemble est essentiel lors de tels périples. Mihai et moi avons passé de bons et de mauvais moments, je l'ai perdu sur la fin du parcours. mais il est un des très bons souvenirs de cette aventure.

FINISHER !!!!

FINISHER !!!!

En terme d'organisation, la Transgrancanaria est une course avec des bénévoles aux petits soins, des goodies au top (sacs, tee shirt et veste finisher, produits diététiques).

Si les chemins sont cassants, piégeux, pierreux, le décor est somptueux.

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